Musique d'art (2023)

Avec Musique d’art (2023), j’ai voulu profiter de mon expérience acquise ces dernières années dans le domaine de l’harmonie naturelle et, simplement, m’amuser à en récolter les fruits.

Je me suis d’abord demandé quelle formation musicale répondrait le mieux à mes besoins de façon générale. J’ai fait le choix d’un ensemble à sept musiciens, avec un socle, la contrebasse, sur lequel s’appuient trois pupitres, c’est-à-dire des paires de musiciens dont la partition est quasi identique. Cette formation permet de créer des harmonies à quatre voix avec des doublures à l’unisson aux trois pupitres, ce qui donne du volume au son des cordes. Les unissons entre deux voix peuvent se décaler légèrement sur le plan temporel et créer des effets de diffractions, jusqu’à créer des harmonies à sept voix par moment.

Ensuite, j’ai identifié les matériaux qui s’exécuteraient le mieux par les instruments choisis et je m’y suis limité : des harmonies ancrées aux cordes à vide, enchaînées par des relations tonales simples, ce qui se répercute dans la lisibilité de la partition. Dans la même optique, la présence d’un chef d’orchestre maximise le potentiel de précision de l’interprétation.

Finalement, j’ai versé le matériau dans l’instrument comme le carburant dans un nouveau bolide de haute performance : à quelques jours des premières répétitions, j’avais rarement été aussi excité à l’idée d’entendre ma musique démarrer pour la première fois!

Simon Martin